Plume-Angelus entra dans le dortoir des filles avec grand fracas. Après avoir monté les escalier comme une flèche, laissant Kelly trimer derrière elle, elle avait poussé la porte avec le pied ce qui l'avait envoyé cogner contre le mur (un grand fracas, et oui). Elle se retrouvait donc face à la rangée de lit et de commodes. Cette pièce aurait pû servir l'hôpital tellement elle était grande, le Pensionnat pensait accueillir autant d'élèves ou était-ce juste pour remplir le vide ?

Elle se demanda sur quel lit Kelly voudraitêtre, dans le fond ? Au milieux de la pièce ? Juste devant la porte ? Elle était dans une situation ou elle n'arrivait pas décider par elle même (et il aurait mieux valu qu'elle n'y réfléchisse même pas, c'était source d'embrouillage d'esprit tout ça !). Elle se souvint du jour ou Kennth avait découvert sa chambre (mal rangée à souhait) et c'était écrillé "Wouah ! Mortel ! Mais... Je suis censé dormir là dedans ?"
Ici au moins, ça sentait la lessive bien faite et c'était bien rangé. Plume-Angelus se dit qu'elle essayerait d'y mettre le moins possible le bazard...

-Bah dit donc, je ne sais pas si je vais retrouver mon lit, quand je l'aurais choisit...

Comme nous vous l'avons déjà précisé, Plume-Angelus à beaucoup de mal à ne pas égarer ses affaires (ainsi que celles des autres, d'ailleurs) et retrouver son lit alors qu'ils étaient tous identiques était un vrai défi pour elle... Elle décida donc d'écrire son nom au marqueur sur son lit pour le différencier des autres... On peut l'applaudir, je crois !
Elle poussa un soupir et alla voir en haut des escaliers, en laissant la valise de Kelly ici, si Kelly s'en sortait avec sa valise (et ses briques)...

Kelly galerait. Elle montait les marches en soufflant, fatiguée du tas de ciment qui pendant au bout de ses deux bras tendut par l'effort. Il fallait pourtant y arriver, elle ne tenait pas à faire plasir à Pamela en lui montrant qu'elle n'était qu'une mauviette !
Mais à chacun jour suffit sa peine, et Kelly finit par appercevoir une porte ouverte à sa gauche un peu plus loin dans le couloir. Elle s'en approcha le plus vite possible, et une fois à l'interieur, laissa tomber la valise dans un coin avant de se jeter sur un lit, la klangue pendante, les bras guimauves.

Après quelques secondes cependant, elle leva la tête à la recherche de Pamela, mais constata avec surprise que la pièce était vide. A contre-coeur, elle se leva et se mit en route, se disant que si elle n'était pas dans le couloir ni ici, elle pourrait sans scrupule détruire la valise de cette dernière pour se venger. Elle passa la tête dans le couloir, et constata avec étonnement que Pamela y était.

- ...

"Dit-elle" avant de retourner s'allonger sur le lit...

Kelly resta allongée sur le lit, et ne broncha pas quand Pamela revint dans la pièce. Elle ne lui prêta pas plus d'attention quand soudain, des éclats de voix retentirent. Ce que cette poupée gonflable fabriquait ne la regardait pas.

Etre dans ce pensionnat ne l'embêtait pas, mais ne l'intéressait pas non plus. Peu importait le lieu, les gens étaient tous pareil, si égocentrique, si...

Si dénués de saveur. De caractère propre. D'idées.

Ils étaient asservit par l'unique vision du monde qu'on leur imposait, et ce comportait tous avec ce comportement mielleux, telle de la guimauve écoeurante qui aurait coulée.


Mais nous savons tout deux à quel jeu dangereux nous jouons, n'est-ce pas Arthur ? Tout cela sera bientôt, et je retournais à ma retraite. Cela prendra le temps qu'il faudra, mais nous obtiendrons la seconde moitié, et là, je rentrerais...

Rentrer... Mais pour aller où ? Avant de commencer à mettre en oeuvre des plans irréfléchis sans queue ni tête, il faudrait peut-être peser le pour et le contre, ainsi que les facteurs risque, chance et imprévu, ma petite.

- ...

"Ajouta-t-elle" en jetant un coup d'oeil à Pamela.

Kelly détourna lentement la tête, et posa son regard atone et mort sur Pamela qui commençait à défaire sa valise non loin d'elle.

- Je vais donc me mettre le plus loin possible de toi.

Elle se leva très lentement du lit et, tout en fixant ses baskets, se dirigea vers sa valise, qu'elle prit en main avant de se diriger vers le point qui lui semblait le plus éloigné du lit de Pamela. De plus, il y avait suffisamment de place dans cette pièce pour que personne ne vienne la déranger de son côté.

Elle ne se donna même pas la peine de déballer sa valise, la plaçant directement dans le tiroir de la commode, avant de sortir le portable prêté de sa poche, et de déposer au fond du tiroir, derrière la masse de plastique. Au moins, personne ne le trouverait ici.

Elle se leva, et monta sur le lit avant de s'allonger dessus, les jambes en l'air contre le mur, et fixa de ses yeux ternes Pamela défaire sa valise en se débattant avec des... briques...

Plume-Angelus était chargée en briques, mais aussi en vêtements. A vrai dire, avec son pouvoir, elle devait avoir des vêtements de toutes les tailles, des deux sexes, de toutes les couleurs (elle avait parfois le même vêtement en une vingtaine d'exemplaire). Des jeans, des pantalons en toile, en lin, en cuir, rouge, bleus, verts, roses, marron, jaune, violets etc... Pareil pour les T-shirts, les manteaux, les sous-vêtements, les chaussettes, les chaussures, sans oublier les gants et les chapeaux (en passant de l'antique haut de forme à la casquette faussement tachée). Bien sûr, ce n'était pas finit, elle avait une armada de bijoux, d'objets inutiles (les clefs de chez elle ou un canard en plastique, par exemple), de photos de sa famille (bien disposées, cet ensemble formait un arbre généalogique), de maquillage, des chouchous et de pinces, mais nous n'allons, évidemment, pas détailler.

- Comme tu veux.

Répondit-elle sur un ton froid à Kelly, alors qu'elle était entrain de reconstituer l'arbre généalogique de sa famille. C'était très long et très fastidieux car, les origines de sa familles remontaient encore plus loin que le temps de l'Empire Allemand, ou les Engländer étaient agents secrets. Il y avait donc, chronologiquement, des photos de bonne et médiocre qualité. Malgré tout, on pouvait voir que la famille Engländer avait toujours eu un passé illustre. Ils avaient pourtant toujours arboré une fausse identité, allez savoir pourquoi... On trouvait donc des Engländer de presque toutes les origines, toujours au bon endroit au bon moment. Ça y est, elle avait réussit à tout reconstituer ! Elle était sûre de de ne pas s'être trompée, car l'arbre généalogique (ainsi que "La déclaration des droits de l'homme et du citoyen") était accroché à la porte des toilettes de son grand-père Desiderius Engländer (historien) fils de Herwig Hans et de Zia Engländer.

[Désolée de m'incruster mais c'est trop tard, je m'incruste -ha et désolée aussi pour la pas-terriblité de mon post XD]

Il n'était pas tard. L'après midi venait sûrement de toucher à sa fin. Ou de commencer ? Quelle importance. Nienna n'avait pas mangé, pas dormi, pas visité. Elle n'avait aucune notion du temps ici, à Mc Collins.
Elle se dit cependant que, comme tout pensionnat, il devait bien y avoir ici des chambres, des lits, des dortoirs...quelque chose pour dormir quoi ! Et qu'il serait bon qu'elle aille y poser toutes ses valises. Puisqu'elle était contrainte de rester ici, autant qu'elle trouve le confort.
Seulement voilà. Il y avait la grande question.
Où était ces dortoirs ? Car rappelons que Nienna, comme toute nouvelle qui se respecte, ne connaissant pas l'endroit. Elle était tout simplement...paumée, perdue. Déjà que sans Amras elle se sentait déboussolée, alors sans Amras et sans personne, c'était la fin ! Elle se baladait dans les couloirs, se disant que, peut-être, les dortoirs apparaîtraient comme par magie si elle le désirait très fort.
Mais non, bien sur que non. Oh, et puis il faut dire qu'elle était fatiguée. Alors se démener à trouver un foutu dortoir, pour le moment, non merci. Autant croire à un miracle, c'était bien plus simple.
Elle repensa au guide de son bracelet. Ha, ça ce serait une bonne initiative ! Seulement la première rencontre qu'elle avait eu avec ce programme n'avait pas été très concluante. Elle avait réussie à se ridiculiser dès son premier jour ! Pourtant se ridiculiser, ça ne lui ressemblait pas...ici, elle avait même failli pleurer.
Zut alors, il ne faudrait pas que ce pensionnat brise sa carapace de stratège ! Au contraire, il était sensé la renforcer.
Ha voilà, on l'avait oublié mais Nienna s'est perdue maintenant. Elle s'amuse à remettre en place sa grande robe.
Et puis cette robe, ce n'est pas un peu 'too much' pour un premier jour ? Les gens pourraient croire qu'elle voulait leur en mettre plein la vue, alors que pas du tout. Tant pis, de toute façon, c'était la faute d'Amras. Elle se décide maintenant à regarder sur les murs. Ils pourraient au moins y avoir des plans ici .. ?
Vœu exaucé, en voilà un. Elle se précipite et déchiffre les lettres. Ce n'est pas écris en Saturnien bien entendu, mais en tant que bonne stratège, elle parle toutes les langes possibles et imaginables.
Hmm...L'aile Est. Hé ! Mais, Je suis plus proche des dortoirs que je ne le pensais...comme quoi.
Et comme si quelqu'un ou quelque chose lisait dans ses pensées, elle aperçoit un panneau indiquant les dortoirs des filles, il faut monter un escalier.
Elle le grimpe, tenant fermement ses deux valises, et débouche en trombe dans une grande pièce circulaire, avec plusieurs portes. L'une d'elles est entrouverte, elle décide de s'approcher, attrape la poignée et l'actionne.
La voilà encore dans une nouvelle pièce, plutôt grande, plutôt belle. Quelques armoires, quelques lit, ne nous attardons pas. Le décor ne l'intéresse pas du tout. Non, ce qui l'intrigue ce sont les deux jeunes filles sur les lits. Une, plutôt petite, cheveux courts, yeux bleus, à l'air plutôt triste. Ou plutôt énervée ? Nienna est la championne pour pas mal de trucs, mais certainement pas le décryptage d'émotions.
Et puis l'autre, plus grande, longs cheveux roses. Très belles.
La petite est allongée, l'autre fait le tri entre pleins de bric et de brac. Elles ont l'air en froid...
-Hmm...je ne voulais pas déranger, commence Nienna, plutôt amusée par ces deux personnes. En fait, je cherche un lit...je peux m'installer ici peut-être ?

Plume-Angelus sursauta en entendant un pas niveau propager des vibrations dans le parquet. Elle émergea quelque peu de son capharnaüm (elle avait mis ses affaire par taille, en tas, à côté de la commode) avant d'y retourner aussitôt (en espérant que la jeune fille arrivant ne l'avait pas vue jeter un œil dans sa direction) et de ce concentrer sur le portrait du Général De Gaulle, une des nombreuses photos de l'arbre généalogique des Engländer.
A première vue, la jeune fille avait une forte poitrine, des cheveux verts, une robe à frou-frou mettant en valeur ses formes, un tatouage énigmatique sur le front et le teint ultra-pâle.
Plume-Angélus réajusta un peu sa robe, histoire de vérifier si elle n'était pas trop courte par rapport à sa taille. et quand la jeune fille parla, elle fit semblant d'être très surprise et lui répondit, heureuse d'avoir quelqu'un d'autre à qui parler que Kelly. Elle réajusta une mèche de cheveux qui lui arrivait dans les yeux avait de lui répondre sur un ton amusé :

- Oui oui, tu peux t'installer où tu veux, tu sais, il y a de la place ici...

En tout cas, elle était polie cette fille, même si elle ne s'était pas présentée avant de parler, mais Plume-Angelus décida de passer l'éponge, pour une fois.
Tout d'un coup, elle se rappela de quelque chose que Kenneth lui avait dit, ou plutôt une personne qu'il lui avait décrite :

- Nienna Alcarin, elle va aussi avec toi au pensionnat Mc Collins, facile à repérer : cheveux verts, robes extravaguentes, forte poitrine. Elle a aussi un tatouage sur le front mais je ne sais pas exactement à quoi il correspond, enfin bon, ça peut-être ton allié, mais méfie-toi de toute manière, elle cache des secrets, c'est sûr.
Pour ses points faibles, il va encore falloir que je fouille dans les archives mais ça devrait le faire. On a dû la croiser quelques fois mais je ne sais pas trop...

Nienna Alcarin, c'était bien elle. Effectivement, elle était facile à repérer. Plume-Angelus se re-concentra sur ses vêtements, qu'elle avait encore à ranger dans les tiroir de la commode, ce qui n'allait pas être une chose facile. Un gros tas de briques rouges trônait à côté des vêtements, comme un vieux monument en ruine. Elle posa un œil sur un T-shirt blanc, informe, masculin, un T-shirt de Kenneth, de toute évidence, et elle se rappela aussitôt de cet après-midi sur Neptune.

La chaleur accablante de l'été neptunois faisait plonger tout le monde dans l'eau, sans même prendre la peine de se déshabiller. les plus orgueilleux plongeaient du plus haut toit de Landgravita alors que d'autres se contentaient de ponts plus bas, plus près de l'eau. Bien sûr, ça n'était pas le cas de Mr. Kenneth Abercromie qui en bon casse-coup, avait emporté Plume-Angelus sur le plus haut toit le Landgravita (celui de la maison d'un vieux grincheux).

- Ceci est hors de question ! Tu ne me fera pas sauter d'ici ! on est au moins à 100 mètres d'altitude...
- Bien plus Plume, bien plus...
- Oui, bon, peut-être, mais fais-moi descendre de ce toit !
- A tes ordres, Darling !

Kenneth prit la main de Plume et sauta en riant, alors que la pauvre Plume était terrorisée. Il lui cria dans le vent :

-Met-toi les pieds devant quand tu entre dans l'eau, c'est ce qui résiste le mieux !

Juste à temps, car ils n'étaient plus qu'à 20 mètres de l'eau turquoise... Kenneth était naturellement à l'aise dans l'eau, et aussi un des témoins vivant de l'évolution humaine. Ses ancêtres étaient depuis très longtemps sur Neptune et au cours de ces décennies leur était apparu un don pour nager pendant longtemps dans les profondeurs de Neptune. Des études avaient révélées que les humains avaient évolués et qu'il leur était poussés des sortes de branchies, leur permettant de respirer aussi bien sur terre que dans la mer.
L'eau arriva comme évidente, Plume-Angelus et son coéquipier se retrouvèrent submergés par Celle qui régnait partout, et en maître sur Neptune. Kenneth était tout de suite très à l'aise et commença à nager comme une créature engendrée par L'Eau elle même. Comme une danse mystique, il s'enroulait, de déroulait, faisant s'échapper un million de bulles d'oxygène autour de lui, c'était un allié de la Reine Suprême à présent. Oui, car, il était dans son territoire, hostile pour les étrangers, mais il avait sût l'apprivoiser peu-à-peu et maintenant, il le maîtrisait.

En l'entendant se présenter, Nienna confirma son identité auprès de Plume-Angelus. Mais... Pourquoi n'était-elle pas sûre de venir de Saturne ? Était-elle orpheline ? Impossible de le vérifier pour l'instant car, de un, ce genre de questions ne se posaient pas et, de deux, Kenneth avait pour principe de ne pas faire de recherches sur les gens avant leur entrée à l'EdS ou même sur leur enfance tout cours. Il pensait que l'enfance n'était pas déterminante pour un individu, que les souvenir d'enfance s'en vont de toute manière et que, si on avait eu un passé difficile, il fallait passer outre et faire du mieux qu'on peux pour réussir sa vie. Il faut dire que lui, sa seule ambition dans la vie c'est de la réussir, par des voies légales uniquement. Il aimerait donc bien que Plume-Angelus devienne la stratège officielle.

Plume-Angelus regarda Nienna défaire ses valise, elle n'avait pas l'air de la remarquer. Il y avait vraiment des objets bizarres dans la valise de cette fille... Mais.. Qu'est-ce que c'était que ce truc ? DES LIVRE ?! C'était des livres... Mais.. Qui, à part Grand-Père Desideruis, pouvait encore posséder ses antiquités pas pratique à compulser. De plus, ils avaient l'air super-vieux, sûrement qu'elle l'avait achetée dans une vente aux enchères d'objets venant de la Terre...
Ah, la Terre... La bonne vielle planète Terre. Là où la famille Engländer avait connu son âge d'or. Bien sûr, ses membres avaient toujours un grand rôle à jouer dans ce monde, mais maintenant, ils n'avaient plus de rang de Héros auprès du peuple.

Elle vit Nienna écraser une larme sur une enveloppe antique, alors, le voyant rouge dans la cervelle de Plume-Angelus s'alluma. UNE FAILLE ! Si elle en profitait, elle pouvait lui faire cracher tout ce qu'elle voulait.

Elle s'approcha lentement de Nienna (enfin, pas très lentement, mais discrètement) et en un instant, se retrouva près d'elle. Elle lui dit tout bas en montrant les photos :

- Tu l'air d'y tenir, à lui, qui c'est ? Ton assistant ?

[pas là jusqu'au 22/08 (Amsterdam)]

A la réponse de Nienna, Plume-Angelus sourit. Un petit sourire discret, néanmoins, car elle n'était pas satisfaite des informations apportées. Ça n'était pas son assistant, (quand on étudiait bien la photo, il avait effectivement l'air plus vieux qu'elle), mais alors qui était-il ? Son meilleur ami ? Son ultra-meilleur ami ? Les éléments fournis ne permettaient pas de le deviner... Il faudrait chercher plus en profondeur. Plus tard, car des présentations s'imposaient. C'est vrai qu'elle aurait dû se présenter directement, comme l'exigeaient les règles de politesse, mais la soif de savoir avait pris le dessus, encore une fois...

- Qui je suis ? dit-elle en se montrant du doigt.

Elle marqua une pause, comme pour réfléchir, puis repris, avec force de gesticulations inutiles.

- Je suis Plume-Angelus Engländer et j'étudie à l'EdS ! Enfin, tu vois quoi, L'Ecole de stratèges. Mon grand-père à aussi étudié à l'EdS, dans la même classe qu'Alick Beaudelaire, il se nomme Désidérius Engländer et il aime les gens intelligents. Notre arbre généalogique est affiché dans ses toilettes, ainsi que la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Elle fait partie des valeurs et convictions de notre famille. Bon, je reviens à l'EdS ! Mon assistant se nomme Kenneth Abercromie et il vient de Neptune. Tu l'as sûrement remarqué quand il a organisé un concours de surf dans les couloirs où quand il déclenché une bataille de nourriture générale et que Hélène Duras s'est retrouvée avec du salami dans les oreille... C'était très drôle d'ailleurs, elle ne s'en est aperçue que le matin suivant !
Bon, les présentations sont faites, maintenant, qui est ton assistant ?

Dit-elle, d'un coup très sérieuse. Si elle savait le nom de son assistant, sûrement que Kenneth pourrait lui fournir des informations sur lui, et aussi sur elle, par la même occasion. Kenneth était très fort pour obtenir ce qu'il voulait, sans utiliser des méthodes plutôt violentes... C'était un pacifiste dans l'âme et très respectueux des autres... Quand il le voulait bien.

Nienna Alcarin écouta attentivement le discours de la dénommée Plume-Angelus. Elle était intéressante. Une vraie, une pure et dure étudiante de l'EdS en tout cas... Engländer...ça lui disait quelque chose ce nom là. Ce n'était pas Amras qui lui en avait parlé...était-ce Maeglin ? Ha ! Oui sûrement...

_Mlle Alcariiin ! Mlle Alcarin !
_Je t'ai dis de m'appeler par mon prénom, 'mademoiselle' ça me vieillit.
_Oui, pff, Nienna, pff..
_Oh là là, tu as couru toi ! Que ce passe-t-il ?
_Comme vous me l'avez demandé, pff, je suis allé cherché, pff, des informations sur la..jeune fille d'hier.
Le jeune garçon reprit son souffle, tandis que Nienna, patiente, passait sa main dans les beaux cheveux bruns de son assistant.
_Et donc, j'ai tout trouvé. Son père est bien mort dans l'accident du 25, vous aviez raison.
_Bien, très bien...voilà qui me permettra de monter encore d'un grade en la doublant...
_Vous êtres très forte Mlle Alca...Nienna ! Mais bref. Vous savez quoi ? Aujourd'hui c'était la folie ! Dans le couloir menant au dortoir des assistants, il y avait un garçon qui faisait..du surf ! C'était l'assistant d'Engländer, vous voyez qui ? D'ailleurs faite gaffe, elle pourrait vous doubler celle-là.
_Hm...la pauvre fille. Quelle honte elle a du avoir. Tu ne me ferais jamais ça, hein ?
_Non, non, vous inquiétez pas..
Et comme à son habitude, le garçon se blottit contre Nienna, et lui fit part d'une nouvelle stratégie pour atteindre les sommets.

La jeune femme fut tirée de sa rêverie par une question que Plume-Angelus avait posé d'une voix froide, dure par rapport au reste de son discours :

_Bon, les présentations sont faites, maintenant, qui est ton assistant ?

Nienna sourit. D'un petit sourire en coin, mystérieux et taquin comme elle aimait tant les faire. Quand on sait le nom d'un assistant, il est facile d'en savoir plus sur le maître. Ha, et son assistant, comme allait-il lui ? La séparation avait été brutale, trop brutale pour lui. Elle n'en parlait jamais. Mais elle n'était pas décidée à laisser faire Plume. Gagner du temps, encore et toujours, par une question piège.
La jeune Alcarin se pencha, et releva le menton de plume de son long doigt fin et pâle. D'un murmure, elle répondit :

_Mais dis moi, ce nom, tu le veux pour en savoir plus sur mon assistant ou sur moi ? Tu sais, avec un peu de politesse et d'intelligence, une simple question suffit pour savoir tout ce qu'on veut...



[je dirais le nom de l'assistant au prochain post, promis XD]

Aussitôt que Nienna eu posé sa question, Plume-Angelus plissa les yeux. Elle vait l'air sûre d'elle, comme ça, mais la réalité était toute autre ; elle venait de se rendre compte que si elle ne répliquait pas quelque chose de potable, elle serait dans le caca total. D'ailleurs, elle était déjà bien ancrée dans le caca, qui l'emportait, tel des sables mouvants, car, elle cogitait dur pour trouver la question qui pouvait faire qu'elle saurait tout sur tout le monde. Avec un peu de politesse ? Elle devrait avoir déjà trouvé pourtant ! Si c'était si simple, pourquoi ne trouvait elle pas ce groupe de mots suivis d'un point d'interrogation ?
Si seulement Kenneth avait été là, un seul regard vers lui et elle aurait trouvé, mais il y avait juste un petit problème, Kenneth n'était pas là. Il était même carrément loin d'ici.


- "Bonjour, je m'appelle Plume-Angelus Engländer !" Allez ! Répète-ça d'un air un peu pimbêche !
- Bonjour, je m'appelle Plume-Angelus Engländer ! C'est nul ton truc ! Pourquoi tu veux que je fasse ça ?
- C'est pour embobiner les gens, qu'ils croient que t'es complètement con !
- Aaaaaah ! Mouais, c'est pas très convaincant ton explication...
- Mais si, mais si, il faut que tu t'entraînes, c'est tout ! Allez ! Encore une fois ! Je m'appelle Pluuuuuume-Angeeeeeeeelus Engläääääänder !

Kenneth gesticulait depuis tout à l'heure dans la chambre de Plume-Angelus, debout sur le fauteuil tournant, il n'était pas encore tombé, bizarrement.

- Non, je refuse !
- Mais s'il te plaîîîîîîît ! Fais-le pour mowaaaaaaaaaaa !! Dit-il en se mettant en mode "enfant battu".
- J'en ai marre ! Je ne veux pas qu'on croie que je suis con moi ! Je suis moi même c'est tout !
- Tant pis ! Tu auras le droit à la technique de persuasion numéro deux !

D'un coup Kenneth se jeta sur la stratège en poussant des cris, qui ressemblaient à ceux du gorille, la prit par les hanches et tendit les bras au dessus de la sa tête. Plume-Angelus était dans les mains et se débattait en utilisant la technique : "chat en colère". Vu l'inutilité de cette technique elle opta pour son pouvoir. Les bras et les jambes de Kenneth cédèrent vite, face à un sumo d'un demi-tonne.

- Bon, j'ai le droit de saluer comme je veux, non ? Demanda Plume-Angelus, qui s'était transformée en Bob Sapp et soulevait Kenneth par les pieds.
- Oui, oui, t'a gagné, lâche-moi !!!

Bon, c'est bien beau de faire des flash-back à tout bout de champ, mais ça ne donne pas la solution à Plume-Angelus tout ça... D'ailleurs, que va-t-elle pouvoir répliquer ? La suite... Maintenant ! :

- Je le veux parce que je ne t'ai jamais vue dans les couloirs, qu'est-ce que tu fais de tes journées de libre ?

"Elle bosse, forcément", pensa Plume-Angelus. Si elle ne l'avais vue nulle part dans les pitreries de Kenneth, c'est bien qu'elle restait enfermée dans sa chambre à réviser à tout bout de champ...

[Plume-Angelus est dans le caca total, mais comment va-t-elle faire pour ne pas se faire piéger par Nienna ? Qu'elle était cette petite question ? Pourquoi je fais des flash-backs tout le temps ? La suite au prochain message !]

Plume-Angelus était entrée dans un état de rage profonde. Ses yeux verts bordés d'or, avaient virés au bleu le plus clair possible, ses pupilles s'étaient rétrécies, comme si un instinct soudain lui conseillait de commettre un meurtre. A peine quelques dixièmes de secondes après la deuxième réplique de son interlocutrice, qu'elle n'avait pas écoutée, évidemment, elle s'écarta vivement de Nienna et alla plutôt se placer au milieux du couloir entre les lits.
Que ce se passait-il donc ? Pourquoi tant de violence se déchainait-elle, à l'instant, à l'intérieur d'elle ? Comme une vague soudaine de sentiments meurtriers, comme si... Comme si il y avait une autre personne cachée au plus profond d'elle, qui attendais, patiemment, son heure pour se déchaîner. Tel un fauve en cage, attendant une erreur du gardien pour planter ses crocs dans la chair humaine...

-Merde !

Mais qui était-elle pour parler ainsi ? Pour sûr, elle n'était pas dans son état normal. Il fallait qu'elle parle à quelqu'un, son grand-père. C'était la meilleure solution. Kenneth n'y pourrait rien (pour une fois qu'il ne peut rien faire...), mais son grand-père était passé maître dans l'art de la cultivation de nouvelles personnalités, de nouveaux rôles à endosser...


- Allez, on joue aux devinettes !
- NOOOON ! Pitié Papy, tu gagne tout le temps !
- D'accord, je te donne un indice : c'est une personne !
- Comme d'habitude...
- "Oui, bon, passons... La situation est critique, notre économie va de plus en plus mal, comment voulez-vous élever des enfants dans ces conditions, bon dieu ! Pourquoi répondre à cette menace de guerre, ce n'est pas ce que nous voulons ! D'ailleurs, ça nous affaiblirait, l'économie en pâtirait et... Vous ne comptez quand même pas me reprendre comme Stratège officiel n'est-ce pas ?"
- Ils veulent reprendre reprendre Alick Beaudelaire comme Stratège ?!
- C'est juste une rumeur, ma chérie, juste une rumeur...

Voilà, Desiderius Engländer-Hans était parfait pour usurper l'identité de n'importe qui. C'est bien pour ça que, comme sa petite-fille, son pouvoir lui est bien utile (il peut aussi changer d'apparence à volonté...). Avant de prendre sa retraite anticipée, il avait été espion, puis agent secret pour le gouvernement saturnois. Mais, il reste une question que vous vous posez, n'est-ce pas ? En quoi pourrait-il aider Plume-Angelus ? Vous ne le devinez pas, hein ? hein, hein... Et bah moi non plus je sais pas !!!

[Désolée pour mon incroyable retard. Je suis un déchet, je ne mérite pas de vivre D8]

Sans que Nienna puisse vraiment comprendre pourquoi, Plume-angelus semblait entrer dans une rage intense. Ses pupilles se rétractèrent, et prirent une couleur bleu pastel vraiment étrange. Elle se dégagea de l'emprise de la stratège, et en une fraction de secondes, elle se retrouvait au milieu du couloir, loin de Nienna, comme si elle essayait de se retenir de la tuer. La jeune femme aux cheveux verts posa des yeux inquiets sur son interlocutrice. Celle-ci semblait vraiment en colère. Mais contre qui, contre quoi ? N'était-elle donc pas habituée à rencontrer d'autres stratèges ? La jeune femme avait peur, mais elle était surtout très déçue. Elle avait décelé en Plume, sans même la connaître, en immense potentiel. Elle s'attendait à beaucoup de choses venant d'elle, mais apparemment, elle se trompait.

-Merde ! jura la stratège.

Nienna n'arrivait décidément pas à la comprendre. Elle se leva doucement de son lit, sans pour autant quitter du regard la stratège en colère. De toutes les personnes qu'elle avait bernée par ce jeu, aucune n'avait réagis aussi violemment. Et ce qu'on pouvait apprendre par ce genre de réaction, c'est que Mlle Engländer ne supportait pas la défaite. Elle ne voulait pas se résoudre à ces choses si simples : se tromper, oublier quelque chose, ne pas savoir quoi dire. La première chose qu'Amras avait appris à sa protégé, était qu'il fallait toujours s'attendre à plus fort que soi. Ne jamais perdre ses moyens devant quelqu'un, et accepter de ne pas savoir. C'était également la première chose que Nienna avait appris à Maeglin, son jeune assistant. Mais apparemment, on n'avait pas parlé de ça à Plume. La jeune femme fit quelques pas en avant, et murmura, de sa voix enjôleuse :

- Excuse moi si je t'ai froissée...

Il était très difficile de lui résister. La séduction était son deuxième atout, et elle posa un regard si gentil et sincère sur la jeune femme, qu'elle se demanda si celle ci s'énerverait encore plus, ou serait touchée par ses excuses publiques... Après tout, on ne peut rien prévoir...

Plume-Angelus baissa la tête à l'approche de Nienna, ses cheveux roses recouvraient à présent tout son visage, de façon à se qu'on ne puisse pas deviner son expression sous sa montagne de cheveux (qui avait, apparemment, pris de l'ampleur...). C'était une bonne leçon de conduite que lui avait administrée Nienna. Sa grande ascendance avait finit par renforcer son égo, qui en était devenu sur-dimensionné par endroit. Peut-être était-ce aussi la présence de Kenneth qui l'avait rendue sans peur et sans reproches car, Kenneth était toujours là pour la seconder, pour la protéger, bref, elle était totalement dépendante de sa présence près d'elle. Il lui semblait que depuis qu'elle avait quitté l'EdS, elle n'arrivait plus à réfléchir correctement, avec la même vivacité qu'auparavant. D'ailleurs, la mélancolie l'envahissait, elle aussi, peu à peu...

-Maman, Plume, vous restez derrière, ils n'auront pas notre fric !
-Et comment compte-tu faire, espèce de gringalet ! Tu as la prétention de savoir faire s'activer ta matière grise, mais tu ne connais décidément rien à la vie, espèce de larve ! Tu n'arrêtera pas des gens qui en veulent à notre TRÈS TRÈS MAIGRE PORTE-FEUILLE comme, ça !
-Mais... Madame...
-MADEMOISELLE !
-Oui, mademoiselle, vous ne pensez pas plutôt qu'il faudrait essayer de leur expliquer calmement que...
-Et tu crois qu'il vont d'écouter leur débiter un discours sur la paix dans le monde et la nécessité du bon fonctionnement de la société, peut-être ?
-Heuuu...
-Chut, ils arrivent. Maman, file-moi tes poissons !
-Je te rappelles que ces poissons sont mon salaire, qu'est-ce que tu veux en faire ?
-Ne pose pas de questions, vite !
La mère de ce cher Kenneth posa, malgré ses réticences, son panier à poisson à terre. Kenneth en pris deux, un dans chaque mains, et fit face à l'ennemi, deux grosses brutes en polo rayé, qui le considéraient d'un air moqueur.
-Qu'est-ce que tu compte faire, la grande échalote, avec tes poissons ?
-Ouais, c'est clair, qu'est-ce que tu compte faire, espèce d'attardé ! Surenchérit la mère de Kenneth, toujours aussi respectueuse de l'égo sur-dimensionné de son fils.
-Je vous maudis, tous autant que vous êtes.
Il fit un pas en avant, regardant fixement le Bob Sapp de gauche dans les yeux (une vielle technique de guerrier pour anticiper les mouvements de son adversaire) et passa à l'attaque. Comme si il dansait, utilisant chaque partie corps, il tournait, reculait, avançait, frappait. Comme une chorégraphie réglée à la seconde près, la brute épaisse ne pouvait rien faire, elle était paralysée, hypnotisée...

-Je ne veux pas de ta pitié ! Laisse-moi !

Répondit-elle, un ton de défit dans la voix. Non, elle ne voulait pas qu'on la prenne en pitié, elle n'était plus une petite fille qui avait besoin de sa nourrice tout le temps pour s'occuper d'elle, non. Maintenant, elle comprenait la raison de cette mission, c'était pour lui apprendre la vraie vie. Elle avait toujours été protégée, soit par sa lignée, soir par des êtes chers. Jamais Plume-Angelus n'avait été vraiment confrontée à elle même, jamais.

Elle s'éloigna encore un peu Nienna, comme si elle redoutait soudain sa présence, comme si elle cédait du terrain. Une seule réponse à ça : elle était blessée dans son égo et ne pouvait plus rien avancer comme arguments tellement elle était outrée.

A quoi sert d'être stratège, si on ne sait pas reconnaître ses erreurs ?


[Hahaha... Il était vraiment nul ce message...]

Des sucettes ? Des SUCETTES ?! Le regard de Plume-Angelus se para d'une étincelle. Cette odeur, cette couleur, ça lui rappelait quelque chose... Mais quoi ? Ah ! Oui, la collection de sucettes au citron rapportée de la Terre par un ancêtre de la famille Abercromie, une relique qui se transmettais des parents à leurs enfants, quelque chose d'inestimable, mais de répugnant...

- Le voici le voilà mademoiselle Engländer ! Le trésor de ma famille, ramené de Terre par Simeon Abercromie, un de mes illustres ancêtres, et resté depuis le temps dan la famille. Il n'a jamais été vendu à qui que se soit, ce qui fait que tout cet amas de sucettes, deux million cinq-cent-cinquante-trois en tout, prennent de la valeur chaque jour que le dieu du temps fait ! Tadaaaaaaaaaaam! Magnifique n'est-ce pas ?

Magnifique, effectivement, une grosse jarre transparente, avec des restes de cadavres de mouches dessus. A l'intérieur, des millions de sucettes à l'emballage criard jaune, jamais ouvertes, jamais mangées. Le tout devait être périmé depuis l'ère Périclès... Pourquoi gardaient-t-ils une telle antiquité ! Ils auraient mieux fait de la vendre, mais personne ne voudrait jamais de leur truc !
Maintenant, on avait même des sucettes à l'azote alors à quoi ça servait de garder ces machins vieux comme le monde ? Enfin, bon, la famille Abercomie avait tellement de bizarreries qu'on finissait par ne même plus les remarquer... (oui, se balader torse-nu en hivers est une bizarrerie).

N'empêche que cette sucette là avait l'air bonne... Et qu'elle avait bien l'air citronnée... D'une jolie couleur jaune et puis... Et puis Plume craqua, les sucettes, c'était trop bon !
Elle releva la tête, ses yeux redevenus d'un bleu moins agressif, et fit un grand sourire à Nienna.

- Oui, merci, c'est très aimable à vous !

[je crois que je peux faire mieux qu'un exposé sur les sucettes, mais j'ai pas envie XD]

Plume-Angelus pris une sucette et alla s'asseoir sur le lit de Nienna. Tout en suçotant la sucette (qui devrait avoir meilleur gout que celles datant du troisième millénaire), elle écoutait la conversation et envoya un message à Kenneth (elle avait déjà oublié le coup des briques dans la valise).

Nienna Alcarin

Elle pensa automatiquement qu'il allait comprendre qu'elle voulait qu'il fasse des recherches. Le problème, c'est qu'avec un message aussi simpliste, Kenneth ne comprendrait pas grand chose et se dirait plutôt : "Oui, elle me donne un nom bizarre ET QU'EST-CE QUE J'EN AI A FOUTRE" et se remettre à la corvée de vaisselle (le coup d'ouvrir toutes les fenêtres pendant un orage monumental n'avait pas vraiment plu à tout le monde apparemment...). La conversation de Nienna vers son assistant (Ou était-ce le contraire ? Aucune importance !) finit et Plume croyait qu'elle allait s'excuser de son manque de civilité mais même pas...

- Si tu veux tout savoir, c'était mon assistant. Tu sais son prénom maintenant, ça te suffira ?

Elle suçota encore un peu sa sucette, avant de l'extraire de sa bouche et de répondre :

- Mouais, ça passe. Merci pour la sucette. Mon assistant à moi s'appelle Kenneth, je ne sais pas si je te l'ai déjà dit... Alors je le redit, pour être sûre !

En fait, ça l'arrangeait bien de ne pas avoir à se justifier pour le vouvoiement. Pour elle et sa famille, quand on perdait un combat, on devait faire serment d'allégeance au gagnant et le considérer comme supérieur tout le reste de sa vie. Si Nienna n'était pas ai courant de se pacte, alors c'était tant mieux, mais Plume-Angelus ne s'opposera néanmoins plus jamais à elle, et la vouvoiera toujours, pour le reste de sa vie...
Ah ! Les Engländer étaient sans cesse rattrapés par les règles fondamentales de la famille, dictées par ses fondateur, modifiées au fil du temps et des époques, mais gardant toujours la même logique, les mêmes idées. La vie de touts les Engländer était régie par ces règles, ce code d'honneur, cette étiquette. Mais, à quoi sert-elle dans l'absolu ? A garder la famille dans le droit chemin, sentier qu'elle a toujours suivi, celui du pouvoir, de la domination et de la fréquentation incessante des hautes sphères de la société.
Bien sûr, il y avait eu des périodes sombres, ou les Engländer étaient corrompus, où ils n'avaient plus aucun pouvoir sur qui que se soit, réduits au travaux de simple ruraux ! Le Moyen-Age, personne ne l'évoquait jamais. D'ailleurs, les membres de cette époque restaient des oubliés de l'arbre généalogique.