La chanson lui tournait dans la tête. Sa tête. Mal. Cela ne lui était pas arrivé depuis son accident à Jupiter. A Jupiter. Cette chanson lui tapait sur les nerfs. Ce chauffeur avait franchement des goûts de merde. Mettre du Claude François, c'était vraiment de mauvais goût. Il prit son MP305, monta le volume à fond, de sorte à n'entendre qu'American Idiot.
Un idiot. Oui, il était un idiot. En gros idiot, même. Parce qu'il n'y avait que les idiots qui laissaient leur petites sœurs avec des gens comme ça.

- S'il vous plaît ?

Voilà qu'il n'entendait même plus sa voix. Il baissa la son, et réitéra sa question :

- S'il vous plaît ?

Mais le chauffeur semblait n'avoir d'oreilles que pour son artiste des années 1900, et il ne remarqua pas non plus qu'il passait à côté d'un panneau que indiquait auparavant "Pensionnat McCollins", mais qui était griffonné de tags et des phrases incompréhensibles. La chanson avait disparue. Le calme d'American Idiot reprenait. Il baissa encore le son, pour pouvoir parler au chauffeur :

- S'il vous plaît ? Hé oh ? HÉ !

Le conducteur sembla se réveiller de son culte musical et se tourna vers Kaito :

- Mmh... Oui ?
- Hé ! Euh ! Non ! Reprenez le volant ! Le volant ! On fonce sur un astéroïde ! Un astéroïde ! Putain, Z'ètes sourd ? UN ASTÉROÏDEUUUH !
- Ah, euh...
- IL Y A PAS DE "Ah, euh..." QUI TIENNE ! FUUUUCK !

Toujours dans les vapes, le chauffeur ne broncha pas et regarda son client sans comprendre. Kaito se jeta à l'avant, poussa le conducteur, et tourna brusquement le volant. Tandis que Green Day continuait son discours fataliste sur l'Amérique, le conducteur hurlait que s'était inadmissible, et blâââ, blâââ, blâââ... A n'en plus finir. Etait-il aveugle ? Pas à ce qu'il sache. Insupportable. Sa tête. Mal. Pire que Claude François. Excédé, il le poussa, cassa la fenêtre avec son pied et sortit du taxi. Il appuya sur le côté de sa chaussure, et des roues sortirent des semelles. Il arriva en trois minutes sur l'étoile, apercevant déjà le manoir. Pas pareil que sur la pub. Décrépitude. Ses roues rentrèrent dans ses semelles, et il se mit à marcher. Quelques instants plus tard, il poussa la porte du pensionnat.

[Mais c'est bien Claude François! Et pis c'est pas les années 1900!!!!]

- Et donc, lui demanda la jeune femme en lui lachant la main, qu'est-ce que tu deviens? Ca faisait un moment qu'on ne s'était pas vu... Claes.
Le jeune homme blond sourit, et jeta sa cigarette éteinte au loin, en tourna le dos à son interlocutrice.
- J'étais ici, Lala, et tu le sais. Au faite, comment va Charly?
- Elle est toujours avec Wiliam, répondit l'ombre de sa voix voix douce et mélodieuse. Il est allé faire une petite expedition avec une caméra pour prendre en photo le monde extérieur.
Claes hocha la tête, pensif.
- Wiliam est l'homme qui fallait à Charly. Elle est certainement la plus maudite d'entre nous. Ne pas pouvoir sortir...
- Si je me rappelle bien, tu n'es pas gater non plus...Fit remqarquer la jeune femme. Et je penses que...!
Il n'eut pas beosin de l'interroger. Lui aussi l'avait sentit. Il tourna la tête vers l'endroit d'où provenant le bruit.
- Un intru? Souffla la jeune fille de sa voix mélodieuse, si basse qu'on l'entendait à peine.
- Non, je ne pense pas. Je vais aller voir, ça vaudra mieux. Au revoir, Lili.
Cette dernière se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser, et reprit la parole.
- Il est très lié à une élève d'ici. Il vient surement pour elle. Il ne represente pas une menace. Aurevoir, Claes.
Ce dernier avait déjà disparut.



- Je peux quelque chose pour vous?

Demanda Jean-Paul-Arnaud à l'adresse d'un jeune homme blond qui se tenait devant lui, l'air hagard.

- Kaito?

Grand silence.

- QUEL NOM RIDICULE!

S'exclama-t-il en éclatant de rire.

- J'aime meiux pas...

Eluda-t-il sur un ton féroce.

- Je ne suis pas encore une femme, DuCon.

Répliqua-t-il sereinement.

- Tais-toi, Jean-Claude, tu te fatigues pour rien...

Soupira JPA.

- "Prince", en Ay? Quel honneur!

Dit-il en ricannement.

Le pire, c'est qu'il n'est pas loin de la vérité...

- Dans votre bouche, celà siet à merveille, Monsieur Karasu-J'm'appelle-kaito-et-mon-frère-c'est-Kiwi.

Répliqu-t-il d'un ton serein.

- En effet, je suis son professeur d'H-G

Dit-il avec un grand sourire.

- Nan. Je m'occupe déjà de trois attardés, alors j'ai l'habitude.

Eluda-t-il en haussant les épaules.

- Ah ! Pas de chance !

Il se redressa, jeta un regard vers la salle... Puis, déçu, parti sur un autre sujet :

- Il y a des jolies filles, ici ?

[La conversation entre pervers commence ! XD]

Ses yeux se tintèrent d'éclats douteux.

- Oui, ça oui, mon pote! Des filles mignones, innocentes, et naives! A la pelle!

- Monstres? Genre, des bombes, quoi?

Demanda-t-il, vaguement intérréssé.

- Ouaich ! Trop ! Mais avec du caractère, hein !

Dit-il en passant sa main dans ses cheveux.

[C'est trop délirant XD]

- Ah, là parcontre... Je sais pas... Mias si tu aimes les femmes d'age mur, y a Tsunamie, qui a du caractère...Après dans les jeunes, faut voir...

Dit-il en pleine exercice de son art.