Réveil [YAN][END]

Je connais cet endroit. J’y suis déjà allé. En rêve ? Non, pas en rêve. Dans un cauchemar. Un horrible cauchemar. Aujourd’hui encore, je voudrais me réveiller, me dire que c’e n’était pas la réalité. Mais mes paupières refusent de s’ouvrir.

Je relevais la tête, pour me cogner au plafond. Un lancement à la jambe m’avertit que celle-ci est brisée. Serrant les dents à cause de la douleur, je regarde autours de moi, l’air fiévreuse. Il fait trop noir, mes yeux ne voient rien, mais j’entends toujours. Et j’entends un battement de cœur. Une respiration. Quelqu’un, dans l’exiguïté de la cabine, est là, à coté de moi. Inutile de me demandé où je suis : On est enterrées vivante.

Je me demande si c’est de là que me vienne mes problèmes. Sans mes médicaments, je me rappelle sans cesse les 3 mètres carré de ce cockpit, enfuie 10 mètres sous terre dans un marré. L’avais-tu vu, Carter, pour avoir essayer de m’empêcher d’aller là-bas ? Et toi, l’avais-tu perçut ? Avais-tu perçut que j’étais en danger…Edward ?

Vinea ouvrit lentement les yeux. La musique qui lui arrache les oreilles n’est plus celle de Kurt Cobain. Elle reconnaît vaguement Superbus, et, dans un gémissement, baisse le volume avant d’arracher ses écouteurs. Elle défait ses couettes, et attrape la mèche rouge qui encadre le coté gauche de son visage pour la mordiller. Elle ferme les yeux. Alors qu’elle était venue ici pour y trouver calme et sérénité, la voilà plonger dans un de ses pires souvenirs. Vetu de babises noirs, de chaussette rayé noir et blanche lui montant jusqu’aux genoux, d’une tunique de même motif et d’une sorte de caleçon short, Di posa la tête contre le bois plastifié froid du bureau. Elle touche le métal de son bracelet, par habitude. Par habitude.

Yan arriva, dans le couloir, se balançant d'un pied sur l'autre. Les tableaux lui faisaient peur. C'était vrai. Les marches craquaient et l'effrayaient toujours un peu. Il faisait un peu froid. Une araignée descendait du plafond. Yan détestait les araignées. Par contre, une petite colonne de fourmis longeaient le mur. Yan les suivait depuis un moment. C'était une de ses activités les plus intéressantes, en ce moment. En somme, il n'avait rien à faire. Il aperçut la porte de la salle de classe. Tout d'un coup, il se figea. Il fouilla frénétiquement dans son sac qu'il posa par terre. Il regarda son emploi du temps. Pas de cours. Pas de problèmes. Il poussa la porte de la salle. Tout d'abord, il ne la reconnut pas. Puis, il ouvrit grand les yeux et la bouche et dit :

- Vi... Vinea ?

La tete posée sur le bois plastifié qui se réchauffait vitesse grand V, Di commençait à avoir des vertiges. Si elle avait repensé à cette fois-là, c'était certainnement dut à l'apparition subite de Arica...Comment l'exmpliquer sinon. Nauséeuse, elle entendit quelqu'un dans le couloir.

Faites qu'il n'e,tre pas, faites qu'on entre pas...

La porte s'ouvrit, Di poussa un gémissement plaintif, et elle détourna la tete à la vue de Yan. Il resta un instant sans rien dire -Elle ne l'imaginait que trou bien bouche bée, ébété- et entendit un "Vi...Vinea". Elle soupira.

- Qui veux-tu que se soit? Laisse moi, je me sens pas bien...

- Ah bon... Désolé... Nan, c'est juste qu'avec des cheveux rouges et noirs, euuh... Ça te va bien !

Dit-il en ignorant la remarque de Vinea.

Elle poussa un gémissement plaintif, et enfuie sa figure dans ses bras croisée sur la table.

- Bien qur que ça me va bien! Sinon, je ne la porterait pas depuis mes 12 ans!

Dit-elle d'un ton gémissant.

- Maintenant que tu m'as vu, part! Je me sens pas bien...

- Je vais appeler l'infirmière, alors...

Vu qu'il n'y avait pas d'infirmière, Yan hurla :

- MATT ! MAAAATT !

- Non... Pas Elle...Pas Matty

Dit-elle d'une voix plaitive et gémissante.

- Tu es sûûûûre que tu n'as pas besoin de quelqu'un ?

Il mit ses mains autour de sa bouche et hurla :

- MONSIEUR GÂTEAAAAAAU !

- Arrete...J'ai mal à la tête...

Dit-elle. Les yeux fermées, le visage implorant, elle semblait si fragile, si vulnérable...Si humaine.

- Mais... Tu peux pas survivre, toute seule ! Moi, je suis nul en médecine !

Dit-il plus bas.

- Je fais pas une attaque, je me sens juste...Pas bien.

En tendit la main vers Yan.

- Tiens, approche si tu veux.

- D'accord...

Ça le gênait un peu...

Elle lui tendait toujours la main.

- Tiens, prends-là...Je vais pas te manger.

- N... Non...

Il prit la main de Di.

Elle ferma les yeux, et le tirait lentement, en lui tenant toujours la main.

- Je...

- T ...?

Yan n comprenait franchement rien de ce qui se passait.

- Tu permets?

Demanda-t-elle d'une voix faiblarde en collant la main contre sa joue fièvreuse, et ferma les yeux.

- O...i

Yan ne pouvait plus placer un mot.

- Merci...Elle est froide...Ca fait du bien...

Murmura-t-elle.

- Ah... Bon...

Il ne savait pas si c'était un compliment, une petit peu sonné.

Vinea eu un faible sourire.

- Yan?

- Oui ?

Di commençait à faire peur à Yan...

Elle rougit légèrement.

- Désolée, dit-elle, avec un air malicieux, c'est pour la bonne cause!

Et collant son visage contre celui de Yan, elle l'embrassa.

- HUNG ?

Il n'eut même pas le temps de répondre. Il se contenta de ne rien faire.

Vinea finit par s'arreter, et colla son front contre celui de Yan, hilare.

- C'était si terrible? Et de mon coté, je me sens vachement mieux!

**Contenu sponsorisé**